• Guépard

    Guépard

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    Guépard
     Acinonyx jubatus
    Acinonyx jubatus
    Classification classique
    Règne Animalia
    Embranchement Chordata
    Sous-embr. Vertebrata
    Classe Mammalia
    Sous-classe Theria
    Infra-classe Eutheria
    Ordre Carnivora
    Sous-ordre Feliformia
    Famille Felidae
    Sous-famille Felinae
    Genre Acinonyx
    Nom binominal
    Acinonyx jubatus
    (Schreber, 1775)
    Répartition géographique

         /    présence historique
         /    présence faible
         /    présence moyenne
         /    présence élevée

    Statut CITES : Annexe I ,
    Révision du 01-07-1975
    Statut de conservation IUCN :

    VU A2acd; C1 : Vulnérable
    Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

     Guépard amneville

    Guépard amneville

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    Le guépard — de l'italien gattopardo, de gatto : « chat », et pardo : « léopard » — est un félin (Felidae) appartenant au genre Acinonyx, qui ne comporte qu'une espèce actuelle : Acinonyx jubatus.

    Sommaire

    [masquer]
    • 1 Caractéristiques physiques
      • 1.1 Morphologie
      • 1.2 Taille
      • 1.3 Masse
      • 1.4 Espérance de vie
      • 1.5 Fourrure
      • 1.6 Sous-espèces
      • 1.7 Performances physiques
      • 1.8 Cri
      • 1.9 Formes rares du guépard
        • 1.9.1 Le guépard royal
        • 1.9.2 Le guépard du Sahara
        • 1.9.3 Le guépard d'Asie
    • 2 Reproduction et vie sociale
    • 3 Alimentation
    • 4 Habitat
    • 5 Domestication
    • 6 Importance économique
    • 7 Conservation
      • 7.1 Statuts
      • 7.2 Population
      • 7.3 Consanguinité
      • 7.4 Perspective de réintroduction du guépard
      • 7.5 Perspective de résurrection du guépard indien
    • 8 Notes et références
    • 9 Références
    • 10 Voir aussi
      • 10.1 Article connexe
      • 10.2 Liens externes
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    Caractéristiques physiques [modifier]

     

    Morphologie [modifier]

    Le corps, musculeux, ressemble à celui d'un lévrier : il est svelte, presque maigre, avec de très longues pattes. Sa poitrine est profonde et sa taille étroite. Les os sont légers et la colonne vertébrale, extrêmement flexible, lui permet de projeter ses membres postérieurs très loin et, ainsi, de courir très vite (110 km/h en moins de 500 mètres, qu'il ne tient pas plus de 20 secondes). Sa queue est relativement longue et lui sert de balancier pour s'équilibrer pendant sa course. Les griffes du guépard ne sont pas rétractiles, non crochues, contrairement à celles des autres félins (Acinonyx signifie « ne bouge pas ses griffes » en grec). Cette particularité lui permet d'avoir une très bonne adhérence avec le sol, et de courir très vite, mais l'empêche de grimper aux arbres et de dissimuler ainsi ses proies aux yeux des prédateurs. Seuls les petits peuvent grimper aux arbres, et ils n'y sont pas très habiles. L'impossibilité de dissimuler ses proies dans les hauteurs et sa morphologie gracile, qui le défavorise par rapport au lion, au léopard ou à d'autres charognards (hyènes, lycaons...), empêche le guépard de pouvoir déguster ses proies avec sérénité. Il doit manger rapidement, et est souvent contraint d'abandonner sa proie à des carnivores plus gros ou plus nombreux.

    Il a une petite tête et un museau court, des yeux placés haut et bien déterminés, soulignés par une ligne noire ressemblant à une larme qui court de la naissance de chaque œil jusqu'à la bouche. Ces traînées améliorent sa vision en minimisant les reflets de la lumière du soleil. Les oreilles sont petites et rondes. Comparativement aux autres grands félins, les dents sont petites, peut-être à cause des larges fosses nasales, assurant une bonne oxygénation pendant la course.

    Des poumons développés favorisent les échanges gazeux.

    N'ayant pas de griffes rétractiles, les guépards tuent leurs proies en les étranglant avec les dents.

     

    Taille [modifier]

    Le guépard fait preuve d'un léger dimorphisme sexuel : le mâle est le plus gros des deux sexes, mesurant près de 0,3 m de plus que la femelle. Un guépard adulte mesure de 1,20 à 1,50 m de longueur totale, dont 0,7 à 0,8 m pour la queue et de 67 à 94 cm de hauteur au garrot.

     

    Masse [modifier]

    L'animal adulte pèse de 35 à 65 kg avec une moyenne pour le mâle de 43 kg et de 38 kg pour la femelle.

     

    Espérance de vie [modifier]

    Dans la nature, un guépard vit en moyenne 13 ans. Alors qu'en captivité, il peut vivre 21 ans voire plus.

     

    Fourrure [modifier]

    Photographie d'un des guépards du Zoo de la Palmyre

    En hindi, cheetah (nom adopté en anglais) signifie « tacheté ». La couleur de base des parties supérieures d'un adulte s'étend du fauve au beige pâle ou au blanc grisâtre, les parties inférieures de la robe étant plus pâles, souvent blanches. La fourrure est parsemée de taches noires, rondes ou ovales, mesurant de deux à quatre centimètres de diamètre. Seul le blanc de la gorge et de l'abdomen est exempt de taches. La fourrure est épaisse avec des poils légèrement plus longs sur la nuque qu'ailleurs. Le dernier tiers de la queue est couronné de quatre à six anneaux noirs et possède à son extrémité une épaisse touffe blanche. Les anneaux de la queue sont caractéristiques de chaque guépard et permettent une identification individuelle.

    Lorsqu'un gène récessif particulier, transmis par les deux parents, s'exprime, il en résulte un motif avec des taches plus grosses et une bande noire sur le dos se prolongeant de la tête à la queue. On pensait que les guépards possédant ce gène rare étaient d'une sous-espèce particulière, mais ils peuvent apparaître dans une portée de guépards normaux. On appelle ces guépards des guépards rex ou royaux.

     

    Sous-espèces [modifier]

    On distingue 5 sous-espèces de guépards.

    • Acinonyx jubatus (Schreber, 1775) subsp. jubatus : Essentiel du sud de l'Afrique.
    • Acinonyx jubatus subsp. raineyi (Heller, 1913) : Kenya, Ouganda, Somalie.
    • Acinonyx jubatus subsp. soemmerringi (Fitzinger, 1855) : Ethiopie, Tchad, Soudan, Cameroun, sud du Niger.
    • Acinonyx jubatus subsp. hecki Hilzheimer, 1913 : Afrique occidentale, Sahara. Voir plus bas : guépard du Sahara.
    • Acinonyx jubatus subsp. venaticus (Griffith, 1821) : désormais limité à l'Iran. Voir plus bas : guépard d'Asie.

    On trouve aussi : Acinonyx jubatus subsp. velox : à préciser.

    La forme Acinonyx jubatus f. rex, le guépard royal (voir plus bas) semble par certains anciens auteurs considéré à tort comme une sous-espèce supplémentaire. Si certains secteurs géographiques présentent plus d'individus de cette forme, comme au Zimbabwe, celle-ci peut apparaître "spontanément" dans une portée par le jeu de la génétique.

     

    Performances physiques [modifier]

    Le guépard parcourt quelque sept ou huit mètres en une seule foulée et accomplit quatre foulées à la seconde. Cela en fait le mammifère quadrupède le plus rapide connu : il peut atteindre des vitesses de 96 à 110 km/h et de le Guépard qui a été enregisré est qui a courru le plus vite a atteint 112 km/h [1] [2] (60-70 mph) max, sans toutefois pouvoir maintenir cette vitesse sur plus de 500 mètres. Un sprint l'amène à 90 km/h en trois secondes. Sur une distance plus longue, il serait largement dépassé par une antilope (jusqu'à 90 km/h maximum sur 800 mètres par exemple pour un springbok) ou une autruche atteignant les 74 km/h maximum.

    Durant la course, les pattes du félin ne touchent pratiquement plus le sol, c'est comme s'il volait. Lorsque le guépard arrive suffisamment près de sa proie, s'il la rattrape ce qui dans environ la moitié des cas, il se sert de son, pourvu qu'une de ses grosses griffes solides et aiguisées, pour faire un "croche patte" à sa proie et la déséquilibre afin qu'elle tombe.

    Les pattes des guépards sont moins arrondies et plus solides que la plupart des félins ; cela les aide à prendre des virages serrés. Les griffes, non rétractiles, fournissent traction et adhérence lors d'une course et contribuent ainsi à maintenir les accélérations. Enfin, sa petite tête est plus aérodynamique.

     

    Cri [modifier]

    Le cri du guépard est très proche des cris d'oiseaux. Parfois, certains sons font également penser au miaulement d'un chat. Lorsque le guépard manifeste sa colère, il feule.

     

    Formes rares du guépard [modifier]

     

    Le guépard royal [modifier]

    Le guépard royal (Acinonyx jubatus f. rex) est parfois considéré comme une sous-espèce, mais il s'agit d'une simple forme qui résulterait d'une mutation récessive. Il se rencontre dans les zones les plus boisées d'un petit secteur de l’Afrique du Sud et au Zimbabwe. Son pelage, marbré plutôt que moucheté, semble lui assurer un excellent camouflage dans le miombo — plateau recouvert par une forêt caducifoliée entrecoupée de vastes dépressions herbeuses humides et caractérisé par la prédominance d'arbres des genres Brachystegia, Julbernardia et Isoberlinia — du Botswana et du Zimbabwe.

    La preuve qu'il n'est pas une sous-espèce est qu'un guépard rex peut naître dans une portée de guépards "normaux".

    Le guépard rex aussi appelé le guépard royal a une fourrure différente que celle des autres guépard, ces taches sont nettement plus grandes et forment des lignes par endroit.

     

    Le guépard du Sahara [modifier]

    Acinonyx jubatus subsp. hecki (Hilzeimer, 1913)

    Exceptionnellement pâle, on le trouve exclusivement dans le désert du Sahara. Il a des taches mais plus espacées que celles des guépards des savanes. C'est une sous espèce, appelée communément guépard du Sahara. Elle a été photographiée pour la première fois par une piège photo le 23 février 2009, en Algérie [1].

     

    Le guépard d'Asie [modifier]

    Acinonyx jubatus subsp. venaticus (Griffith, 1821)

    Le guépard d'Asie ou guépard d'Iran, a la fourrure bien plus claire que sont cousin d'Afrique et une courte crinière au niveau de la nuque. Il est très rare de pouvoir l'observer dans la nature. C'est l'espèce de guépard la plus en voie d'extinction mais, il y a quelques années, on a trouvé un jeune guépard d'Asie, femelle prénommé "Marita", actuellement seul guépard d'Asie en captivité, il ne reste plus qu'à lui trouver un mâle.

    Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une cinquantaine de guépard d'Asie qui survivent dans les déserts d'Iran.

     

    Reproduction et vie sociale [modifier]

    Les femelles mettent bas de trois à cinq petits et parfois 8 mais cela est très rare et souvent que 3 ou 4 petits survivent, après une gestation de 90 à 95 jours. Les petits pèsent de 150 à 300 grammes à la naissance et sont aveugles. Ils quittent leur mère entre 13 et 20 mois après la naissance mais peuvent demeurer plusieurs mois ensemble.

    Contrairement à la plupart des félidés, les femelles adultes n'ont pas vraiment de territoires et semblent s'éviter. Les mâles forment parfois de petits groupes, surtout lorsqu'ils sont issus de la même portée.

    Les femelles sont polyoestrales, avec un cycle menstruel moyen de 12 jours. La période de fertilité dure pendant 1 à 3 jours. La reproduction s'opère toute l'année. Un pic des naissances a été constaté de mars à juin. La gestation dure de 90 à 95 jours. Le nombre de nouveau-nés varie de 1 à 8, mais est habituellement de 3 à 5. A la naissance, les petits mesurent en moyenne 30 cm de long et pèsent 270 grammes.

    Les guépardeaux sont de couleur grise et possèdent un manteau de poils ressemblant à une crinière le long de leur dos. On suppose que ce manteau permet un meilleur camouflage des petits dans l'herbe et les protège du froid. Le manteau commence à disparaître à 3 mois, mais peut encore être vu à l'âge de 2 ans. Pendant leurs toutes premières semaines de vie, les petits sont déplacés presque tous les jours par leur mère pour éviter les prédateurs. En effet, la mère doit les laisser seuls pour chasser, et pendant ce temps, les petits sont souvent victimes des prédateurs. Le taux de mortalité infantile s'élève à 90 %, la majorité étant tuée par des lions. Les petits commencent à suivre leur mère à l'âge de 6 semaines. Ils sont sevrés à 3 ou 6 mois. Ils restent en général avec leur mère pendant 13 à 20 mois, période pendant laquelle elle leur apprend à chasser. La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de 20 à 24 mois.

     

    Alimentation [modifier]

    Son régime alimentaire est carnivore, essentiellement constitué de mammifères de moins de 40 kg, tels des gazelles, impalas, veaux de gnou, jeunes des phacochères, lièvres, antilopes naines; (steenboks, ourébis, dik-diks) et lapins.

    La technique de chasse du guépard se distingue de la chasse à l’affût adoptée par la plupart des grands félins : pour attraper sa proie, il s'approche du troupeau après avoir scruté le terrain depuis une branche d’arbre, le sommet d’une termitière ou même depuis les toits des voitures. Une fois qu’il a repéré un animal qui s’est éloigné de son groupe, le guépard s’en approche patiemment à moins de 50 mètres. Il accélère alors subitement, durant quelques dizaines de secondes jusqu'à atteindre son exceptionnelle vitesse, qui lui permet d’attraper des animaux rapides.

    Le guépard étant donc à la fois patient et véloce, il a mérité son nom targui traduit par « celui qui avance lentement ».

    Le guépard chasse surtout pendant le jour (début de matinée et fin d’après-midi), lorsque les autres prédateurs dorment, probablement parce qu’il se laisse facilement intimider par tous ceux qui veulent lui voler sa proie ; même les vautours peuvent forcer un guépard à abandonner une carcasse. C’est pourquoi le guépard tire sa proie à l’abri pour pouvoir la dévorer en paix. Lorsqu’il est repu, il abandonne les restes aux charognards. Les guépards des montagnes du Sahara constituent une exception puisque ce sont des chasseurs nocturnes.

    Lorsque le guépard arrive suffisamment près de sa proie, s'il la rattrape ce qui dans environ la moitié des cas, il se sert de sa patte, pourvu qu'une de ses grosses griffes solides et aiguisées, pour faire un "croche patte" à sa proie et la déséquilibre afin qu'elle tombe. Une fois à terre, la proie est condamnée. Le guépard s'empresse de la plaquer au sol et enserre la gorge de la victime entre ses crocs puissants. Ainsi, il tue rapidement sa victime, qui meurt étouffée. Une fois sa victime achevée, le guépard doit toute fois attendre avant de manger. Il est épuisé par l'effort qu'il a fourni pour courir. Pendant la course, son corps s'est dangereusement échauffé. En effet, un tel effort provoque un échauffement considérable de l'organisme, si la course est trop longue, le guépard peut mourir de surchauffement. De plus, il est essoufflé. Il se repose donc de longues minutes, toujours aux aguets, avant de pouvoir enfin déguster un repas durement acquis.

    Malgré tout, si le guépard est un champion de vitesse et qu'il possède un des taux de réussite à la chasse parmi les plus élevés chez les félins, toute médaille à son revers. Après sa course, épuisé, le guépard est à la merci des prédateurs plus puissants que lui, tels que le lion ou la hyène. Prédateurs qui n'hésitent pas à voler la nourriture des autres. Mais le guépard est fait pour courir, pas pour combattre. Il est bien trop léger et fragile pour se battre ainsi, risquer une blessure qui l'empêcherait de chasser et le condamnerait à mourir de faim. Aussi, lorsqu'un carnivore plus fort que lui veut lui voler sa proie, le guépard n'a pas d'autre choix que de fuir.

     

    Habitat [modifier]

    Les guépards sauvages se trouvent en Afrique mais également sur le plateau Iranien (il en reste moins d'une cinquantaine en Iran).

     

    Domestication [modifier]

    Dès le IVe millénaire avant Jésus-Christ, les chasseurs de l'Euphrate ont domestiqué le guépard afin d'en faire un auxiliaire de chasse, tout comme les Égyptiens le firent deux mille ans plus tard. En Europe, au Xe siècle, Guillaume le Conquérant appréciait les chasses à courre originales où le guépard tenait le rôle du lévrier. L'amateur le plus cité reste cependant le Grand Moghol Akbar qui, au XVIe siècle aurait possédé près de mille guépards et traité son favori avec les égards dus à un prince. À la manière des fauconniers, les dresseurs « aveuglaient » le guépard à l'aide d'un capuchon, ne le libérant qu'à l'approche du gibier. Recouvrant la vue, celui-ci se ruait instantanément sur cette cible soudaine. Seuls des animaux sauvages capturés adultes pouvaient êtres dressés. Des populations entières furent ainsi décimées pour le renouvellement des meutes, ce qui fut l'une des causes principales de la raréfaction des guépards, attestée dès la fin du XIXe siècle de la péninsule arabique jusqu'aux Indes, d'où les guépards ont aujourd'hui disparu. Les rares survivants sur le continent asiatique hantent une petite zone de l'Iran occidental, vraisemblablement le seul pays ou l'espèce n'a pas été décimée.

     

    Importance économique [modifier]

    La peau du guépard était autrefois perçue comme symbole de richesse. Aujourd'hui, le guépard a une importance économique croissante dans l'écotourisme. On le trouve également dans les zoos. Des bénéfices sont également tirés de la commercialisation des petits des guépards comme animaux de compagnie. Les jeunes guépards sont achetés illégalement car les lois interdisent la propriété individuelle d'animaux sauvages et/ou menacés d'extinction.

    Les guépards étaient auparavant chassés car de nombreux agriculteurs estimaient qu'ils constituaient une menace pour le bétail. L'espèce étant menacée, de nombreuses campagnes ont été lancées pour tenter de concilier l'approche des fermiers et le souhait de protection des guépards.

    Les gouvernements des pays où le guépard vit en liberté essayent de modifier l’opinion publique quant au guépard : il n’est pas nuisible si on apprend à vivre avec lui, sa conservation est nécessaire pour l’équilibre écologique.

    En outre, le gouvernement namibien est épaulé par la Cheetah Conservation Fund (CCF), qui travaille à prévenir les populations et à aider les fermiers à mieux vivre avec le guépard et ainsi à minimiser leur perte de bétail.

     

    Conservation [modifier]

     

    Statuts [modifier]

    Les guépards sont inscrits sur la liste IUCN : espèce vulnérable (sous-espèce africaine menacée, sous-espèce asiatique en situation critique) ainsi que sur l'US ESA : espèce menacée - Appendice I de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species). Statut mondial : Catégorie 3 (A), statut régional : Catégorie 1 (A).

     

    Population [modifier]

    Les estimations de sa population varient de 10 000 à 15 000 en Afrique. En Asie, il n'en reste que 60 à l'état sauvage, l'animal restant rarement observé !

    Au cours du XXe siècle, l'aire de distribution des guépards a connu une spectaculaire régression. En Asie, on ne les trouve plus qu'en Iran ; ils ont disparu de l'Inde en 1947, au cours de la seconde moitié du XXe siècle de Syrie, d'Iraq (1950), Israël (1956), Jordanie (années 1960), de l'Arabie, le Pakistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, dans les années 1970. Ils sont probablement éteints aussi en Afghanistan. Ils ont déserté l'Afrique du Nord, sont devenus très rares dans l'ouest de l'Afrique mais subsistent au Sahara (confirmé en 2009). Les principales populations habitent désormais la Namibie, le Botswana, le Kenya et la Tanzanie.

    Une part notable du déclin de l'espèce en Asie, est liée aux activités de chasse alliées à des guépards apprivoisés. En effet, seuls des individus pris dans la nature permettaient le maintien de cette tradition.

     

    Consanguinité [modifier]

    Les guépards ont une variabilité génétique anormalement basse et une incidence élevée de semence anormale. On pense qu'ils ont subi une période prolongée de consanguinité.

    D'après certains biologistes, les guépards ont atteint un degré de consanguinité trop élevé pour prospérer. Selon certains chercheurs, ils auraient été victimes de la dernière ère glaciaire, celle-ci ayant éliminé la majorité des individus il y a environ 10 000 ans. D'autres contestent cette théorie et affirment que les véritables responsables du déclin des guépards sont les exploitants agricoles qui les chassent et empiètent sur leur habitat.

     

    Perspective de réintroduction du guépard [modifier]

    Des propositions diverses ont été avancées pour réintroduire le guépard dans des réserves sub-sahariennes, par exemple en Israël, Inde, Turkménistan et Ouzbékistan.

    La conservation des populations reste toutefois la priorité. De plus, la réintroduction ne doit pas être sérieusement considérée avant que des comparaisons génétiques et des évaluations d'impact environnementales n'aient été effectuées. Enfin, l’accord du conseil de l'IUCN/SSC (l’organisme mondial spécialiste de la réintroduction) doit être obtenu.

     

    Perspective de résurrection du guépard indien [modifier]

    Il est aujourd’hui question de ressusciter le fameux « cheetah » (guépard indien), disparu depuis 1947. Des généticiens indiens veulent s’appuyer sur des méthodes de pointe de clonage au Lacones (Laboratoire pour la conservation des espèces menacées ) : « Si tout se passe bien, nous pourrons cloner le guépard indien d'ici cinq ans », affirme Laji Singh, directeur du Centre de biologie cellulaire et moléculaire d'Hyderabad et principal instigateur du projet. Une banque de gènes, de sperme et d’ovules a d’ores et déjà été collectée.

    Cependant, les chercheurs rencontrent de nombreux obstacles : ils doivent s’approprier du tissu de guépard iranien qui figure parmi les espèces les plus menacées de la planète. Conformément à la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), il est illégal d'échanger du matériel génétique d'espèces menacées à l'état naturel. « Mais si les animaux sont élevés en captivité, nous avons légalement une bonne chance de les obtenir », affirme M. Sinha. Le guépard africain semble moins proche mais pourrait convenir en second recours : les analyses de protéines sanguines n'ont mis en évidence que des différences minimes entre les diverses populations de guépards. Les taux d'avortement des embryons clonés étant très élevés, les biologistes devront disposer d'un nombre suffisant d'ovules.

    Au-delà du clonage, les détracteurs du projet s'interrogent sur l'avenir du guépard : « Supposons que l'on parvienne à cloner le guépard. Très bien, mais où sont passées les savanes dans lesquelles ils rôdaient autrefois ? Où trouvera-t-il suffisamment de proies pour survivre ? » demande Divyabhanu Sinh, auteur de The End of the Trail. Les détracteurs soulignent également la difficulté à réintroduire des animaux captifs en milieu naturel. D’autres protestent contre le coût de l’opération : l’argent devrait d’abord servir à protéger les animaux menacés. Ainsi, l’idée excitante de revoir le guépard indien entre dans le cadre d’une grande réflexion sur la réintroduction des espèces disparues.

    D’après Rakesh Kalshian (2001), Courrier international, 544, 5 avril.